Les goûts du Nouvel An chinois

  Dans la vie urbaine d’aujourd’hui, les soirées privéeset les rendez-vous sont très fréquents. Trop importants àrefuser, ils réduisent l’attachement des gens au banqueten famille. Ainsi, une question se pose : le réveillon dela fête du Printemps, qui est extrêmement formel, est-ilencore nécessaire ?

  Le réveillon de la fête du Printemps a vu le jour pendantla dynastie des Han (202 av. J.-C.–220). Après queHan Wudi (156 – 87 av. J.-C.), septième empereur de ladynastie des Han, ait unifié le calendrier lunaire, le premierjour de l’année lunaire chinoise est officiellementfixé pour la fête du Printemps. Cependant, les premiersmets du réveillon se composaient de diverses céréales.

  Aux yeux des Chinois, le festin idéal est le manhanquanxi(grand banquet qui comprend de délicieuxplats mandchous et chinois), se déroulant dans la CitéInterdite. Cette tradition provient, d’après des rumeursfolkloriques, de la cérémonie de 66e

  anniversaire del’empereur Kangxi (1654-1722) de la dynastie des Qing(1644-1911), faisant preuve d’une grande imaginationquant à l’organisation du banquet de festival. Sefocalisant sur l’étiquette, les m?urs et les plats variés,le faste convient bien à l’ambiance du Nouvel An.

  Cependant, la véritable influence du manhanquanxisur le peuple est la tradition qui consiste à réunir tousles membres de la famille lors d’un d?ner, dont lesmets ne sont pas forcément mandchous et chinois. Deplus, alors que les pratiques alimentaires ont évoluégrace aux transports et l’Internet, les go?ts se sontdiversifiés. Il semble que la nostalgie et l’affectionparentale protègent certaines traditions, et que lebanquet en famille annuel est chargé des concepts etconfiances de la vie.

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